2012年10月28日(日曜日)
Le principe du RPG-Anime m'avait semblé pas mal, mais dans le fait, je dois dire que le titre me déçoit un peu. 時と永遠~トキトワ~ (Toki to Towa ~Toki Towa~) n'est pas vraiment mauvais, mais certains points sont relativement rédhibitoires... J'expliquerais tout au long de l'article ce qu'il en est. Je ne sais pas si le jeu est prévu en Europe, mais j'ai l’impression qu'il aura toutes ses chances de se ramasser, surtout quand je vois ce qu'il n'a rien aussi original qu'un Catherine qui n'était pas allée jusqu'à utiliser des animations dans les scènes 3D et que niveau RPG c'est assez moyen.
Voilà mon avis sur le jeu après avoir fini le premier acte ce qui m'a pris un peu plus de 7 heures sans faire toutes les quêtes annexes. Ce que je nomme acte est un cycle qui, une fois lancé, fait qu'il est impossible de revenir en arrière.
Plus d'images d'animation... (Total 39)
Le point faible du jeu aurait dû être son point fort, c'est un peu ça le problème de TokiTowa. Les animations sont saccadées lors des phrases de discussions, avec une synchronisation labiale complètement à la masse et parfois énervante. On dirait limite un point'n clic des années 90 en moins bien réussi. Le remplissage des couleurs est parfois imparfait, les personnages un peu flous, les décors 3D fixe en arrière-plan sont souvent moches, etc. Le moteur 3D est à peine du niveau de Neptune même s'il semble donner plus de champs de profondeur. La première zone vraiment pas belle ne donne pas une bonne impression du jeu. Les zones sont parfois immenses, mais hélas terriblement vides, en recyclant a mort des éléments de décors ce que ne donne même pas envie de les explorer. Enfin, l'exploration est un bien grand mot, la carte des lieux nous est dévoilée complètement, il n'y a aucune recherche... De plus, la vue de dos pour l'animation lorsque l'on se déplace dans une zone n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se repérer même si l'on s’y fait assez rapidement. A contrario, les déplacements en ville se font par cartes (avec beaucoup trop de changements). Étrangement la ville semble modéliser en 3D, mais impossible de s'y balader librement ce qui est relativement énervant... En même temps, celle-ci est sans vie, on dirait qu'il n'y a presque personne et qu'il a beaucoup trop de clones. Oui, il y a aussi aussi beaucoup de palette swap sur les ennemis et personnages non-joueurs. Bref, partant de là ça commence sacrément mal.
En fait, ce qui sauve un peu le jeu c'est son système de combat. C'est du temps réel avec un combat un contre un... Toki ou Towa contre des monstres qui arrivent les uns après les autres. C'est très dynamique et certains ennemis ne laissent pas une seconde de répit, ce qui crée d'ailleurs une sorte de déséquilibre, certaines montres de niveau 2 peuvent sembler plus compliqué à vaincre que certains de niveau 12. Le premier acte est plutôt simple... en fait, pour ne pas réussir à aller jusqu'au bout il faut vraiment être mauvais, l'assistance de Drake qui nous soigne dès que notre niveau de vie est trop bas aide parfois un peu trop. De plus, il y a un sacré déséquilibre entre les coups à l'arme blanche ou arme à feu et la magie. Il n'est pas rare que cette dernière tue un ennemi en coup, car 10 à 20 plus puissantes. Cependant, cela se vérifie beaucoup moins dans le second acte. Suivant les zones il est quand même préférable de faire attention à son équipement et ses choix de magies ou techniques. De fait, les coups sont puissants, mais les ennemies ont aussi vite beaucoup pointe de vie et bizarrement les rapports points de vie/niveau est bizarrement retranscrit en point d’expérience. Certaines ennemies ne rapportent rien alors qu'ils sont durs à vaincre et d'autres beaucoup alors qu'ils sont ridiculement simples à tuer. Il y a certains combats que l'on préfère éviter vu la perte de temps qu'ils créent pour 4 points d'expériences.
Plus d'images de combats... (Total 25)
Une autre bizarrerie du jeu est que l'on ne peut pas choisir de jouer Toki ou Towa qui n'est qu'un seul personnage avec deux âmes : « dual saoul » pour reprendre le terme du jeu... J'espère qu'il sera possible de faire le choix plus loin dans le jeu (quoique la notice ne le mentionne pas). Rendu au niveau 17, pour l'instant changer de personne se fait uniquement quand on change de niveau d'expérience. Donc suivant les cas, on contrôle Toki ou Towa plus ou moins longtemps. Je n'ai pas pu constater une influence d'une personne ou d'un autre sur les conversations... Il faudrait que j’essaie de voir, mais ce n’est pas évident. Toki et Towa ont deux caractères bien différents, Toki c'est un peu le côté doux, alors que Towa est plus rebelle. Il faut aussi savoir que je consiste pour beaucoup à écouter ou lire les conversations bien souvent pas très intéressantes. Cela s'en ressent aussi dans les combats Toki est plus à l'arme à feu à distance, alors que Towa est plus arme blanche au corps à corps.
Le jeu a quelques travers des visual novels, où l'on voit juste un à trois personnages à l'écran de face et finalement peu de phases d'animation. D'ailleurs, le côté service du jeu est quasiment qu’oral sauf exceptions. Trois scènes de douche dans le premier acte qui se résument à un fond noir et des paroles. Bref, le côté animation du jeu se voit finalement plus... dans les combats. Presque tous les personnages sont statiques ou avec très peu de phases d'animation. Comme j'ai l'habitude de ce genre de scène, je ne suis pas vraiment dérangé, mais je m'attendais quand même à mieux que quelques scènes animées entre chaque acte. La promotion du jeu du jeu enjolive beaucoup trop la réalité.
Plus d'images de conversation.. (Total 14)
Dans le premier acte, il s'agit d'arrêter la guilde des assassins qui a ruiné le mariage de Toki et du héros (que l'on nomme comme on veut). Pour empêcher l'assassinat du héros, Toki revient 6 mois dans le passé. L'âme du héros lui est portée dans le corps de Drake qui ne peut pas se faire comprendre jusqu'à ce qu'il mange quelque chose qui puisse le faire parler. Petit à petit, on découvre qui se cache vraiment les assassins et une fois réussit au bout de quelques heures de jeux, on revient dans le présent pour constater que cela ne suffit pas.
Je pense qu'il va falloir tour à tour mettre hors d'état de nuire toutes ceux qui ne veulent pas que le mariage ait lieu. On ne peut pas dire que la narration brille par un scénario super intéressant dans le premier acte. La plupart des personnages sont ridicules et donnent l'impression d'être tout droit sortir d'un RPG des années 90... Bicode est d'ailleurs le personnage le plus lamentable de l'histoire. J'ai quand même l'impression qu'il y a du mieux par la suite.
Comme tout bon RPG, il a des quêtes annexes en plus de la quête principale. Pour ce qui est de la quête principale, impossible de se perdre, le chemin est limite toute tracée. Une grande partie de quête secondaire nous est indiquée sur la carte (très belle soit dit en passant), mais ce n'est pas le cas de toutes. De plus, les quêtes non finalisées à la fin d'un acte semblent être perdues. Si vous voulez toutes les finaliser, il faut s'en occuper avant de faire un bond dans le temps dans la quête principale. Pour faire progresser les personnages, il est nécessaire de faire ces quêtes, car l'argent et les « Gift Points » montent relativement lentement. Certaines quêtes permettent d'en gagner assez rapidement sans trop se fatiguer... Ces Gift Points donnent la possibilité de faire évoluer les âmes de l'héroïne suivant deux arbres qui définissent ses aptitudes : techniques, sorts actifs ou passifs. Un arbre relativement grand que je pense relativement difficile à compléter vu le nombre de points croissant demandé.
En conclusion, ce jeu est très moyen. Il n'est pas vraiment à la hauteur de ce que j'en attendais, autant sur l'histoire que sur l'aspect graphique. Je l'ai pris sur un coup de tête et je me demande encore si j'ai bien fait. Je vais tout de même essayer d'aller plus loin, l'histoire n'est pas totalement intéressante et j'ai exploré moins d'un sixième de la carte au bout de 8 heures de jeux (en gros le premier acte et la forêt hantée). Pour l'instant, ce que j'en ai vu ne me donne pas vraiment envie de le conseiller malgré son originalité...