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Les manga (et LN) qui m'ont marqué cette année

Samedi 26 Décembre 2015

Je ne parle pas souvent de manga, pourtant j'en lis un nombre non négligeable. Je me suis même mis un peu de light novels grâce à Ofelbe. Comme l'année se termine, j'ai eu envie de partager les séries qui m'ont marqué cette année. Il y a pas mal de séries, donc j'ai dû faire un choix parmi les nouvelles séries et les séries complètes. Pour les autres, ça commençait à devenir compliqué.

Les nouvelles séries :

dēmokratía

dēmokratía

Je commence avec cette série plutôt bien amener sur la sagesse des foules qui guide un androïde féminin. 3000 personnes sont sélectionnées pour choisir ce qu'elle va dire ou faire par vote suivant une règle expliqué et rapidement en application. Voir comment on peut voir de l'humanité à travers un robot qui n'est que le fruit de la synthèse d'un groupe de personnes. Mais aussi l'inhumanité qui émane de personnes qui pourrait finir par perdre la raison face à la part sombre du monde. Avant d'être une mise en avant technologique, même si très soigneusement détaillé, cela reste une critique sociale assez dure.

Outre une mise en scène sympathique, basé sur des arcs (pour l'instant 2 de 2 tomes chacun), le dessin est soigné et détaillé. Pas autant que des séries comme I Am a Hero, mais ça reste sympa. C'est assez facile à lire. Il y a juste quelques passages qui trainent peut-être trop en longueur qui casse un peu le rythme. En fait, surtout le premier tome qui met les choses en place qui peut paraître parfois une peu longue. Heureusement, les rebondissements sont nombreux et on rentre assez vite dans l'histoire.

La série est toujours en cours au Japon.

Averses Turquoise

Averses Turquoise

Une histoire qui ne paie pas de mine qui se passe durant la période Edo dans une petite province de ce Japon encore non unifié où l'on va suivre un groupe de trois enfants. Chacun semble vouloir quelque peu échapper à son destin. Parmi le groupe, une famille sans le sou ou une fille qui ne veut pas qu'on lui dicte sa conduite. Le tout sous la pression permanente d'une guerre qui ne se semble pas vouloir se terminer.

Le style graphique est mignon, mais le thème n'est pas pour autant rendu plus enfantin. C'est d'ailleurs ce que j'ai apprécié. On s'attaque rapidement à ce petit trio. La série est courte, et je dirais que le seul mauvais point reste sa chute.

La série s'achève en 4 tomes. Attention, les éditions Clair de Lune semblent avoir arrêté le manga. Si la série vous intéresse, elle ne serait peut-être plus bien longtemps présente en rayon.

A Silent Voice

A Silent Voice

Voilà un thème que je n'avais jamais vu abordé dans les manga. La maltraitance (ijime) est un sujet que l'on voit souvent. D'ailleurs ce que je considère est la meilleure série sur le sujet est le shōjo manga Life (probablement pas facile à trouver aujourd'hui). Ici, il s'agit des violences faites sur les enfants ayant un handicap. Ici, une jeune fille qui a une très mauvaise audition qui est maltraitée par des enfants qui n'acceptent pas la différence. Une mise une image de la cruauté enfantine (parfois négligé par les adultes) envers la différence qui laisse des traces indélébiles sur les personnes. Tout se passe donc sur les relations humaines, parfois compliqué, avec un mélange d'amour, de haine, d'incompréhension, d'actes manqués, etc.

Ce qui est bien avec cette série, c'est qu'en plus d'avoir un dessin de qualité, la mise en scène est fluide et facile à suivre. C'est un très bon shōnen manga, sur un sujet moins classique du genre.

5 tomes publiés, la série se termine en 7 tomes. C'est bien de voir que ça ne s'éternise pas.

minuscule

minuscule

C'est mignon tout plein. Voilà un manga beau, esthétique et plein de joie de vivre dans un univers « minuscule » où l'on suit deux jeunes femmes qui vivent dans le creux d'un arbre. Quand je dis que c'est beau, c'est que les représentations de la nature fourmillent de détails et j'adore ça. De plus, les héroïnes ont des bouilles trop attachantes. Les histoires qu'elles vivent sont parfois très banales et parfois près étranges. On ne fait donc que suivre leur quotidien dans les moments plus ou moins importants de leur existence : dans leurs travaux, dans leurs rencontres, dans leurs déplacements, dans leurs petits soucis, etc. Les histoires sont plus ou moins longues (mais les tomes ne sont jamais assez longs pour moi).

La série est toujours en cours au Japon, 3 tomes avec malheureusement un seul tome par an. Ça m'énerve déjà de voir qu'il va falloir que j'attende si longtemps pour le prochain tome... Patience.

Poison City

Poison City

Pour ceux qui connaissent les excellentes séries Prophecy et Manhole, cette série est impossible à rater. Au travers de cette œuvre, Tsutsui Tetsuya met un peu de lui, et ça se voit un peu. En fait, il nous passe dans un monde où la censure serait bien plus sévère qu'elle ne l'est aujourd'hui, mais au lieu de le prendre avec humour et dérision comme le light novel Shitaseka, celui-ci prend sa propre expérience qui est loin d'être joyeuse. Que serait le monde si l'on commençait à étiqueter les auteurs comme « nocif » tout ce qui commence à ne plus être dans la norme et la bonne morale ? Ce qui est assez intéressant, c'est que ce genre de censure est déjà intervenue ailleurs, on a donc déjà un peu de recul sur ce que cela cause. Le tout semble particulièrement mettre en avant cette dérive de la « bien pensée » que l'on peut pousser très loin. En plus de cela, l'auteur garde son style réaliste et immersif, ce qui rend son propos plus ancré dans le réel.

La série est en deux tomes. Choses amusantes, Ki-oon a réussi à sortir les tomes reliés avant le Japon, prévent d'une certaine notoriété de l'auteur dans nos contrées.

Yamada-kun & The 7 Witches

Yamada-kun & The 7 Witches

Ayant adoré Drôles de racailles (quel nom horrible qui n'a surement pas aidé la série en France), j'étais heureux de voir que la nouvelle série de Yoshikawa Miki est aussi publiée en France. L'anime étant bien sympa, le manga l'est encore plus. Je suis assez fan de son style de dessin, même si les héros entre ses deux séries semblent quelque peu se ressembler. Il en reste que ce que j'aime c'est qu'elle a un character design qui rend ses personnages très expressifs sans que cela semble exagéré.

Pour ce qui est de l'histoire, c'est un peu tordu et c'est ce qui rend l'histoire assez amusante. Yamada, le héros, échange, sans comprendre comment, de corps avec une camarade de classe qu'il n'apprécie gère. Ça sera le début d'une histoire étrange autour de lui et dès l'existence des sept sorcières du lycée. Ce qui est assez amusant, c'est que l'on voit que c'est une mangaka qui fait du shōnen, n'hésitant pas à faire de scène proche du yuri ou du BL ou encore faire de choses assez osées tout en restant acceptable pour le public visé. Bref, un bon gros délire avec un fil que l'on ne perd jamais vraiment de vu.

Pour l'instant seulement 5 tomes en France et 21 au Japon. Vite, la suite !

The Ancient Magus Bride

Ancient Magus Bride (The)

Je pense que c'est le genre de série où la couverture et le titre me vendent déjà la série avant de savoir de quoi ça parle. On m'avait la remarque que la série ressemble à l'histoire de la Belle et la Bête (pas la version de Disney), ce qui n'est pour partie pas complètement faux. On y retrouve la bête, hideuse d'aspect, plein de savoir et retranché, et la belle qui ne l'est pas par sa beauté physique, mais par ce qu'elle est, un objet de convoitise : telle une pierre précieuse brute et fragile.

Après, le monde est bien trop fantastique avec ses fées, dragons et autres créatures issus de différents folklores pour s'en détacher. Mais aussi les différents clivages que l'on y retrouve entre différents protagonistes, dont certains qui n'agissent pas forcement en mal, de leur point de vus. C'est avant l'univers qui m'intéresse, et pour l'instant, je ne suis pas déçu.

Par contre, c'est loin d'être parfait sur la mise en scène, certains passages trainent un peu trop en longueur et en explications sans grand intérêt. C'est peut-être à vouloir trop expliquer que la série risque de se perdre. Le dessin est lui peut-être un peu trop générique sur certains points... je ne dirais pas pour autant qu'il soit désagréable, surtout concertant les créatures féériques.

Pour l'instant 3 tomes, et 4 au Japon. Il est assez dur de dire si la série ne pas s'écrouler à cause de sons style. Ça serait vraiment dommage tellement j'aime son univers.

Arte

Arte

Voilà une série où, quand j'ai rentré sa fiche dans ma base, je me suis dit « j'aimerais bien [la] lire, ça m'a l'air d'être une bonne série ». Quelque temps après la série est publié en France et cela n'a pas raté, c'est une très bonne série. Celle-ci aborde le thème de renaissance et de la misogynie dans le mieux des arts, en mettant en scène une aristocrate quelque peu rebelle qui quitte sa famille pour devenir ce qu'elle veut être : l'une des premières apprenties c'est une peintre. On y découvre les fonctionnements, codes, ses non-dits, mais cela reste tout de même assez léger. Ce que je veux dire, c'est que l'ambiance n'y est pas lourde et sombre, même si la vie de la petite aristo n'est pas toujours rose, cela reste quand même surtout des moments heureux où elle va de l'avant.

Le thème étant l'art, il aurait été peu acceptable que le dessin soit mauvais ou mal maitrisé. Sans être aussi fouillé et détaillé que Bride Sorties (de Mori Kaoru), Ōkubo Kei réussit a créer une ambiance italienne plutôt réussie, avec des détailles sur les décors et les vêtements crédibles (après je n'ai pas assez de connaissances pour dire réaliste).

4 tomes au Japon, les troisièmes à venir en France. Je recommande fortement la série à ceux qui aiment la tranche de vie dans un contexte historique.

Spice & Wolf

Spice & Wolf

Voilà une exception dans la liste, il ne s'agit pas d'un manga, mais d'un light novel (un roman si vous voulez).

J'avais adoré l'anime qui ne reprenais qu'une petite partie de toute l'aventure de Holo et Lawrence, alors qu'elle ne fut pas ma joie de voir qu'elle serait publiée en français. Pour en revenir à l'œuvre en elle-même que j'ai trouvé assez bien traduite. Je vais faire assez court, parce que j'ai déjà écrit deux petites critiques pour le premier et deuxième tome. J'ai toujours du mal à imaginer que c'est un Japonais ait écrit cette histoire tellement celle-ci est profondément ancrée dans le passé de l'Europe, à l'époque où les mythes et légendes tirent leur révérence. Le traducteur doit y être pour quelque chose, et il a fait un bon boulot que je tiens à féliciter.

La série s'est achevée en 17 tomes au Japon. Ofelbe publie des tomes doubles, pas donnés, et pas au format poche, ce qui rend le rythme de parution assez lent. L'éditeur m'annoncé une sortie tous les 6 mois. Encore un peut de patience pour le tome 3.

Les séries achevées :

Nozokiana

Nozokiana

Pour être franc, cette série est assez proche du hentai manga (pour adulte). Ce qui est assez incroyable c'est que pendant les 13 tomes de la série, il m'a était assez difficile de décrocher. Les tomes se lisent facilement, avec un scénario et des personnages intéressants à suivre. Oui, ça sort complètement du genre où l'action passe avant l'histoire qui est complètement secondaire.

Le scénario part d'un trou de mur, l'objet du voyeurisme sublimé par une histoire où l'héroïne va entrainer le héros dans son jeu pervers avec ses règles. Je dois dire que Honna Wakō met en scène des héroïnes avec un caractère impressionnant au travers d'un style qui leur donne un côté ambigu, un mélange l'ange et de démon qui lui donne toute sa saveur au travers de ses propres contradictions. Je dis cela, que l'héroïne de sa série suivante, Nozo×Kimi, possède aussi une héroïne qui lui ressemble, plus jeune.

Attention, la série est déconseillée aux moins de 16 ans. Les scènes de sexe sont explicites sans pour autant être trop visible, ce qui évite la série la censure au Japon et probablement aussi du rayon pour adulte. (En fait, j'avais vu la série au Japon, mais je ne rappelle pas être allé dans les rayons interdits au moins de 18 ans pour les manga.)

Note : il existe une version couleur au Japon, dont la colorisation semble assez réussie (par contre les couvertures sont moches).

Dusk Maiden×of Amnesia

Dusk Maiden of Amnesia

Si j'avais à choisir une série cette année, ça serait peut-être cela là. J'aime tout dans cette série, l'humour, l'histoire, les mystères, l'ambiance, le dessin, les personnages, etc. Maybe a réussi à créer un mélange quasiment parfait sans partir dans la facilité et avec une fin plutôt sympa. Je tiens à dire que l'anime est lui aussi pas mal, avec son ambiance tout aussi particulière, mais il ne répond pas à toutes les questions, comme peu le faire l'œuvre originale.

Pour ce qui est de l'histoire, celle-ci se centre principalement sur Yūko, l'esprit fantôme d'une jeune fille qui ne se souvient pas de sa mort, qui va tomber amoureuse d'un garçon qui peut la voir. Un collégien qui va cherche à recoller les morceaux pour découvrir qu'elle est celle qui le hante adorablement. C'est au travers d'enquêtes dans le passé de l'école que les choses peu chaleureuses ressortent, certaines sombres et terrifiantes comme la Mort. C'est grâce à cet équilibre que la série est une réussite à mes yeux. D'un côté, la série a un côté léger et facile à lire et de l'autre elle aborde des thèmes parfois difficiles sur la mort, la solitude, la souffrance et le traumatisme qui crée cette amnésie, cette peur indicible de se souvenir.

Seulement 10 tomes, mais 10 tomes dont aucun n'est mauvais à mes yeux.

Mokke

Mokke

Une série qui s'est finie doucement. Le thème est celui des êtres que le commun de mortel ne voit généralement pas : des esprits maléfiques ou non que les deux sœurs doivent supporter dans leur quotient. La plus âgée les voit, la plus jeune les attire, ce qui rend leur vit bien plus compliqué que pour ceux qui n'en perçoivent pas l'existence et qui sont perpétuellement influencés par eux. De plus, il n'est pas simple d'être normale dans un tel environnement. Heureusement, leur grand-père les aide à comprendre, ne pas en avoir peur sans trop s'en approcher pour éviter l'irréparable. Une belle leçon de vie.

Pour être assez clair, le manga est plutôt bavard en explication, mais pour ceux qui ne sont pas dérangés par cela, c'est une petite perle qui décrit plutôt bien une part de folklore japonais, loin de la ville où le monde est plus proche de la nature, du temps, de la vie et de la mort.

La série se termine, hélas, en 9 tomes, est dans l'ensemble tout bon. J'ai juste eu l'impression de lâcher les sœurs un peu trop tôt.

Inari, Konkon, Koi Iroha. (いなり、こんこん、恋いろは。)

Inari, Konkon, Koi Iroha.

Alors désolé, mais il s'agit de la seule série qui n'est pas sortie en France et j'ai bien peur qu'elle ne sorte jamais. Peut-être à cause de son nom quand même très gnangnan. J'ai commencé la série à cause de l'anime, qui ne couvre que la première partie, la moins fantastique.

Ce que j'aime dans la série, c'est son ambiance, plein de kami et de magie qui rend la série assez amusante. En plus, le manga est vraiment bien dessiné. Pour un seinen manga, ça fait quand même un poil shōjo sur les bords. L'histoire mélange plusieurs aspects, et je dois dire que l'amour de l'héroïne n'est pas franchement le plus intéressant. C'est plutôt tout ce qui gravite autour d'elle qui l'est, qui ressemble à de l'amour sous plusieurs formes.

Mon seul regret, c'est que 10 tomes c'est trop court. J'ai l'impression que Yoshida Morohe aurait pu approfondir bien plus certains personnages et certains passages. C'est une des rares séries en Japonaise (sans furigana) où, quand je commence le tome, je ne le lâche pas avant de l'avoir terminé. (Oui, je mets un poil plus de temps à dire en japonais.) Je suis un peu déçu d'avoir quitté Inari si vite... et puis comme ça.

Bilan de mon année manga :

Comme d'habitude, j'achète plus que j'arrive à en lire. J'ai toujours une rangée de 2 mètres de tomes à lire. Rien que pour les tomes en français. Je n'aime pas ne pas terminer une série, et parfois ça me fait finir de séries qui ne le méritent pas vraiment et du coup je galère encore plus pour les lires jusqu'au bout. En plus de cela, pour certaines séries, les tomes arrivent tellement lentement que je préfère faire des pauses et quand j'ai le courage, je reprends le fil.

Tout ce que je peux dire que je pense que mon année manga (et light novels) aura été franchement plus intéressant que celle en anime. Autre nouveauté, c'est que je n'ai peut-être jamais lu autant de romans de ma vie. L'école m'avait fait détester la lecture, les light novels m'y font prendre goût. Avec Log Horizon et Sword Art Online ça fera les 5 tomes (et 10 si on compte que c'est des tomes doubles). Bon, je sais, ça reste peu. Surtout à côté des manga où il semblerait que je suis à environ 450 (à vérifier). C'est déjà pas mal. Ça fait plus d'un par jour ce qui me surprend un peu.

Maintenant, à vous : quelles ont été vos lectures préférées des sorties de cette année côté manga et light novels ?

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